L’association des ports d’Afrique de l’Est et du Sud (PMAESA, Port Management Association of Eastern and Southern Africa) a annoncé que le principal producteur africain de cuivre, la Zambie, envisage la reconstruction de la ligne ferroviaire vers l’Angola pour répondre à la demande croissante et pour s’offrir une autre alternative vers la mer. Actuellement la seule alternative pour les trafics internationaux de la Zambie demeure la route jusqu’au port de Dar es Salaam. En 2009, le trafic zambien dans le port tanzanien de Dar es Salaam a été de 932 898 t.
Le projet, financé par la Banque africaine de développement, prévoit la reconstruction de la ligne entre la frontière avec la République démocratique du Congo et le port angolais de Lobito. Cette ligne, avec un écartement de 1 067 mm, a été construite par le concessionnaire Tanganyika Concession Limited en 1903, qui s’était vu attribuer des concessions au Katanga, dans le sud du Congo belge (aujourd’hui la République démocratique du Congo). La frontière avec le Congo a été atteinte en 1928 et, à l’époque, il a été considéré que cette ligne a été la plus difficile à construire en Afrique. Cette ligne a souffert au cours de la guerre civile en Angola. Son utilisation est subordonnée à des travaux de réhabilitation.
La réouverture de cette ligne représente de nombreux avantages pour la Zambie dont les exportations de vracs secs, notamment pour le cuivre, dont le pays prévoit de produire plus d’1 Mt en 2015. Dans une note de l’ambassadeur de Zambie à Washington, le président de l’African Development Bank, Donald Kaberuka, a indiqué au ministre des Finances de Zambie, Situmbeko Musokotwane, la volonté de la banque de soutenir ce projet qu’il voit comme « un développement d’infrastructure améliorant l’intégration régionale ».