Pour bénéficier des retombées d’un marché des croisières en croissance en Asie, Hong Kong mise sur un nouveau terminal, gigantesque et futuriste. 850 m de long sur trois étages, 66 m de large, deux quais permettant l’accostage simultané de deux paquebots de plus de 220 000 t embarquant 4 000 à 5 000 passagers, et une capacité de traitement de 3 000 personnes à l’heure par les services d’immigration… Comme c’est généralement le cas en Asie, les cotes du nouveau terminal de croisières de Hong Kong, à Kai Tak, sur le site de l’ancien aéroport de la ville, ont été amplement taillées, pour répondre sur le long terme à une demande croissante.
Le marché des croisières se développe en effet fortement dans la région. Ocean Terminal et les autres installations du moment à Hong Kong s’avèrent insuffisantes ou incommodes à l’accueil de navires de plus en plus gros, alors que Shanghaï, Tianjin ou Singapour ont, au contraire, récemment investi dans des infrastructures idoines. Ces dernières étant déterminantes pour le choix des routes par les tour operators, Hong Kong, que 18 organisateurs de croisières desservent aujourd’hui, se devait de réagir pour ne pas en être progressivement écartée.
La conception et les travaux du terminal de Kai Tak, d’un coût total, équipements inclus, de 600 M€, ont été confiés à Dragages, filiale locale de Bouygues, qui s’est alliée pour l’occasion aux architectes Norman Foster et Wong Tung & Partners ainsi qu’à une dizaine d’autres consultants techniques, tel Aecom.
« Hong Kong voulait un terminal non seulement fonctionnel, mais aussi “iconique”, qui ne laisse pas ses visiteurs indifférents. Une exigence d’autant plu forte que le bâtiment s’intégrera dans une opération globale visant à redévelopper l’ensemble du site de l’ancien aéroport, avec un parc à thème, un hub sportif et plusieurs hôtels, explique Nicolas Borit, le patron de Dragages. Notre projet, qui mise sur l’espace, la luminosité, la convertibilité et un design peu classique, avec des portées de 45 m qui l’apparentent plus à un pont qu’à un bâtiment, et un toit jardin offrant une vue imprenable sur la baie de Hong Kong, répond à cette double exigence. »
Les travaux doivent s’achever fin 2012 pour une mise en service courant 2013. On attend impatiemment l’arrivée du Queen-Elisabeth ou du Voyager-of-the-Seas dans un tel écrin!