La conférence exposition Breakbulk Europe qui s’est tenue récemment à Anvers a manifestement remporté un succès considérable sur deux plans. Le nombre des exposants était en hausse grâce à de nouveaux venus et le nombre des visiteurs a pratiquement doublé.
Le port de Dunkerque était présent, toutefois dans un contexte un peu différent. Conséquence de la réforme portuaire, ce sont désormais les entreprises de manutention qui jouent le rôle principal et assurent leur démarche commerciale, l’autorité portuaire se limitant à apporter son soutien.
Ce port du nord de la France a traité l’année dernière un trafic de conventionnel de 1,35 Mt, en progression par rapport à l’année précédente. Ce type de trafic est essentiellement traité par trois opérateurs, à savoir les firmes Barra SNM, Cogema (groupe Bolloré) et Sté du terminal de l’Escaut, filiale de Cogema, Barra et ATIC services. Cette dernière entreprise est spécialisée dans le traitement des aciers et traite généralement plus d’un million de tonnes à l’import et à l’export.
Cette présence à la manifestation d’Anvers consiste évidemment à présenter une nouvelle image de marque d’entreprises qui ont maintenant la possibilité de gagner en productivité et en compétitivité. Cela devrait leur permettre d’étendre leur rayon d’action dans l’hinterland européen. Actuellement le marché dunkerquois se compose de deux segments: il y a le conventionnel lié à l’industrie locale Arcelor Mittal, ceci tant à l’entrée qu’à la sortie, et le segment relatif à l’hinterland industriel dérivé de la sidérurgie. Quant au trafic proprement dit, 70 % concernent des activités de tramping, le reste relevant de lignes régulières. Par exemple, Seatrade assure un service régulier vers Papeete et Noumea. Safmarine MPV fait parfois escale à Dunkerque en route pour la COA. Selon Frédéric Barra, présent sur le stand de Dunkerque, le port est compétitif pour certains trafics, mais là où les volumes sont inférieurs, il est difficile de s’imposer par rapport à un concurrent comme Flessingue.
Sur le plan technique le port dispose des moyens nécessaires, c’est-à-dire des quais dans le port Est Freycinet 12 – 13 présentant des profondeurs d’eau de 12,50 m. De même interviennent des nouvelles techniques de manutention, avec ventouses et électro-aimant. Enfin, on assiste progressivement au développement du transport de conventionnel par la voie d’eau en provenance de l’est de la France, de la région de Valencienne.
