340 000 véhicules l’an dernier et un objectif d’un demi-million d’unités d’ici quatre ans, en 2015: le Grand port maritime du Havre (GPMH) se fixe une nouvelle ambition dans un secteur qui a énormément souffert voilà trois ans avant, finalement, de redresser la tête grâce à une stratégie offensive sur le marché. Aujourd’hui, la direction du port, avec ses nombreux partenaires, dont les dockers, veut aller plus loin et imposer, par le biais de son projet baptisé « Roro Max », Le Havre comme « port de référence pour tous les acteurs du monde automobile ».
Avant tout, « Roro Max » est un concept. Soutenu par l’État et la Région Haute-Normandie, il s’agit d’un projet novateur visant à accroître la compétitivité et le développement des trafics rouliers. S’inscrivant dans une démarche de qualité et de progrès, il doit permettre d’optimiser l’ensemble des activités du terminal roulier grâce, entre autres, à une meilleure gestion des flux physiques sur le terminal et des process administratifs, une offre de nouveaux services aux clients, l’utilisation de technologies innovantes, ainsi que l’aménagement et la réorganisation des infrastructures. Mis en place dans le cadre d’un partenariat avec l’ensemble des acteurs du roulier, ce projet va faire l’objet de programmes de recherches scientifiques pour optimiser la gestion des flux, mais aussi la traçabilité, l’organisation… D’ici fin 2012, après des expérimentations, les projets nés de la recherche devraient donc entrer en vigueur.
En parallèle, le Grand port maritime du Havre envisage de repousser les murs. Le terminal roulier devrait prochainement passer de soixante-dix à cent hectares pour accompagner les perspectives de développement à l’import, activité principale sur le marché du roulier. D’un point de vue maritime, l’accueil des navires « short sea » et « deep sea » devrait être amélioré.
Sur le début 2011, l’activité du roulier a enregistré une progression de 9 % par rapport à la même période 2010. Le port compte parmi ses clients les plus grandes marques, comme les groupes français PSA et Renault, mais aussi Kia (qui, l’an dernier, a préféré Le Havre à Anvers), BMW, Nissan…
