Les statistiques du trafic portuaire espagnol pendant le premier trimestre, publiées par Puertos del Estado font état d’une hausse de 5,6 % à 102,3 Mt, soit le cinquième trimestre consécutif en territoire positif.
Cette progression est d’autant plus encourageante que l’économie espagnole stagne (+ 0,3 % sur janvier-mars 2011). Les conteneurs enregistrent une progression de 4,5 % à 3,1 MEVP grâce au dynamisme des exportations tandis que l’ensemble des diverses affiche + 5,6 % à 46,8 Mt. Le trafic roulier croît de 4,2 % à 9,9 Mt.
La situation des vracs est en revanche fortement contrastée. Le trafic de vracs solides diminue de 3,1 % à 18,8 Mt. La poursuite de la crise de la construction a entraîné une baisse de 45,2 % des importations espagnoles de ciment et de clinker pendant le premier trimestre à 240 000 t selon le syndicat professionnel Oficemen. En revanche, le trafic des vracs liquides augmente de 10,6 % à 36,7 Mt avec parfois de très bons résultats dans certains ports: Algésiras (+ 37,1 %, 6,5 Mt), Bilbao (+ 24,8 %, 4,9 Mt), Carthagène (+ 17,8 %, 4,3 Mt), et Huelva (+ 40,7 %, 4,2 Mt).
Le trait marquant demeure la bonne performance de grands ports qui tirent l’ensemble du système portuaire espagnol. Le principal port espagnol, Algésiras, se situe dans la moyenne (+ 5,8 % à 17,9 Mt). Ce chiffre masque en fait la poursuite de la baisse du trafic de conteneurs (− 9,2 % à 0,7 MEVP) liée à la concurrence de Tanger-Med, qui a été compensée par la bonne tenue des vracs liquides mais aussi solides (+ 33,6 %, 0,5 Mt). Valence, le numéro deux, affiche une croissance de 12,6 % à 15,6 Mt grâce à la progression des conteneurs (+ 8,6 %, 1 MEVP) mais aussi des vracs solides (+ 59 %) et du roulier (+ 19,5 %). Barcelone n’est pas en reste avec une hausse de 10,8 % à 11,3 Mt, de même que Bilbao (+ 16,6 % à 8,3 Mt). Le dynamisme des grands ports semble indiquer une tendance à la concentration des trafics. Ce n’est peut-être pas un hasard si le président de Puertos del Estado, Fernando Gonzalez Laxe, vient d’évoquer, à nouveau, la nécessité d’une réduction du nombre de ports espagnols.