Le président de l’Autorité portuaire de Valence (APV), Rafael Aznar, vient d’indiquer qu’il allait envoyer une lettre au ministre de l’Équipement, José Blanco, afin de solliciter une connexion ferroviaire à écartement international (UIC) avec la frontière française en 2015 « au plus tard ». Le conseiller en charge des infrastructures du gouvernement de la région de Valence, Mario Flores, vient de plaider publiquement dans le même sens.
L’APV estime être en position défavorable par rapport au port de Barcelone qui dispose déjà d’une telle connexion depuis décembre 2010, sous la forme d’un dispositif incluant un troisième rail et l’utilisation partielle de la LGV Barcelone-frontière française. José Blanco a présenté le 16 mars à Barcelone l’étude technique en vue de la création d’un couloir ferroviaire méditerranéen comportant une voie uniquement dédiée au fret qui relierait les différents ports de la côte méditerranéenne. Mais ce document reste vague sur le calendrier et se borne à indiquer que cette voie sera « pleinement opérationnelle en 2020 ». L’imprécision agace à Valence: l’APV craint que la persistance des difficultés financières de l’État espagnol ne finisse par reporter ce projet aux calendes grecques.