Durant ce premier trimestre, le trafic du GPMB a accusé un repli de près de 3 % (2 Mt réalisées à la fin mars). Chutant de 8,8 %, les importations ont particulièrement souffert des mouvements sociaux du personnel manutentionnaire. « Parmi les marchandises les plus impactées, on retient les tourteaux (60 %), un trafic qu’on a perdu, le client s’étant détourné vers un autre port. Les entrées d’engrais ont été touchées par l’arrêt de l’usine d’Ambés pour diverses raisons: des travaux, un mouvement social interne et un approvisionnement décalé dû au cours élevé de l’engrais. En raison d’un stock important de charbon réalisé fin 2010, les imports de ce produit ont également chuté », analyse Laurence Bouchardie, du GPMB. D’autres produits, en entrées, ont cependant trouvé un regain de trafic tels que les bois du Nord, les mélasses, le bitume, les éléments de l’A380.
Les exportations, elles, affichent, en revanche une hausse très nette de 17 %. Moins impactées par les mouvements de grève, la programmation des navires pouvant être plus facilement décalée, « elles se sont traduites par une augmentation de 16 % des sorties pétrole brut due à une forte demande du marché et par une envolée de 55 % du volume des céréales et plus spécifiquement du blé, la Russie ne fournissant plus ce produit ». Les graines oléagineuses comme les huiles ou les petits vracs industriels ont connu de même une embellie. Signe d’une reprise de l’activité économique de l’hinterland, le trafic conteneurs remonte de 9 % en nombre d’EVP pleins et vides.
