Depuis vingt ans, La Pallice réceptionne du carbonate de sodium destiné à deux usines du groupe Saint-Gobain: une grosse verrerie de Cognac et une fabrique de laine de verre du Maine-et-Loire. Les manutentions du produit provoquent parfois un nuage de poussière blanche qui, poussé par les vents d’ouest, se dépose sur le quartier d’habitations qui surplombe le port.
Il y a quelques années, les récriminations des habitants du quartier avaient été prises en compte. Des aménagements avaient été apportés au brouettage du carbonate de sodium, avec des camions désormais bâchés et une trémie à bande large et à vitesse plus lente.
Avec la montée en puissance dans les quartiers voisins d’une association de défense des habitants, « Respire », contre ce qu’ils considèrent comme des nuisances causées par les activités portuaires, le sujet est revenu sur le tapis. Des courriers ont été adressés à la mairie et à la direction du port, déjà mises en cause sur l’aménagement de nouvelles cuves d’hydrocarbures et l’installation d’une usine de transformation de clinker.
Le port réfléchit à des solutions avec Saint-Gobain, le plus gros utilisateur mondial de carbonate de sodium, et promet une décision définitive pour l’été prochain. En attendant, deux navires prévus à La Rochelle, un de 5 000 t en provenance des États-Unis et un de 3 000 t venant de Turquie, vont finalement n’y débarquer que la moitié de leur chargement, le reste passant par Dunkerque. Saint-Gobain a également modifié une nouvelle fois sa procédure de manutention pour qu’elle se fasse à l’abri du hangar où le carbonate de sodium est stocké.
