Les terminaux céréaliers de Rouen ont chargé 1 Mt en mars. La Sica Nord Céréales a embarqué 700 000 t au premier trimestre 2011, et 1,5 Mt depuis le début de la campagne 2010-2011. Les stocks « devraient suffire, sans plus », pour faire face aux besoins de consommation internes de la France, d’ici à la fin de la campagne. Les prix se tiennent, évoluent parfois de manière exagérée et incompréhensible aux yeux des professionnels, « manipulés en partie à la hausse comme à la baisse par la grande finance mondiale », a commenté Beaudouin Delforge, président du Syndicat de la Bourse de commerce de Paris, réunissant le 14 avril à Dunkerque le monde de la filière céréalière française et frontalière. Plus de 400 acteurs ont été présents, accueillis par un GPM de Dunkerque très conscient, à l’image de la présidente du directoire Martine Bonny, de recevoir l’un de ses clients clés.
Une excellente récolte 2010, et les intempéries en Russie et en Ukraine permettent à la filière cet optimisme. Un professionnel du négoce a estimé que les acheteurs, à commencer par notre premier client l’Égypte, se garderaient dans le futur de prendre une position à l’achat massive sur une seule origine. Instruits par l’expérience, ils diversifieront leurs importations, et l’Europe garde donc toutes ses chances. Aujourd’hui, le monde céréalier européen est bien présent sur le marché avec ses seules armes économiques, sans subventions.
La filière française « se doit cependant à la modestie et au travail, face en particulier à une concurrence allemande très efficace à l’exportation », a répété Beaudouin Delforge. La sécheresse commence à préoccuper la filière, particulièrement quant aux semis de printemps.
Régional de l’étape, Michel Debavelaere, président de la Sica Nord Céréales, en a profité pour annoncer 5 M€ d’investissement dans un engin de chargement de navires de 20 000 t/jour, et un engin de déchargement d’allèges fluviales d’une cadence de 400 t/heure.
