Boulogne Hub Terminal a déposé le bilan au Tribunal de commerce de Boulogne-sur-mer le 8 avril. Le Tribunal devait très probablement statuer sur une liquidation le 12 avril, sauf surprise de dernière minute. L’entreprise créée le 12 novembre 2008 après la cessation d’activité de BFT en juillet de la même année avait repris l’activité portuaire du quai de l’Europe après une décision du Tribunal de commerce. Elle employoie encore 8 personnes. Les actionnaires Hub Port Boulogne-sur-mer, Transports Jessene, Sitca, et Sopagim, ont pris cette décision pour deux raisons. L’activité est exsangue, après la disparition du roulier transmanche, des clinkers, la faiblesse de l’activité de carrières, l’effondrement des produits forestiers l’an dernier, et le creux prolongé de l’activité de manutention d’éoliennes. Quelques activités de vrac, comme les sels de déneigement sont bien insuffisantes pour maintenir l’exploitation. Principal créancier, la CCI Côte d’Opale, nouveau concessionnaire des ports, n’a sans doute pas les mêmes priorités que la CCI défunte de Boulogne Côte d’Opale.
Le principal espoir de trafic de Boulogne, les éoliennes onshore (avec plus de 400 machines de grande puissance à installer dans la région Nord-Pas-de-Calais), et offshore avec le parc de Dieppe-Le Tréport, est donc à la recherche d’un nouvel opérateur. Pour Paul Degris, consultant commercial très attaché à ce projet, les compétences et l’infrastructure restent disponibles, et la situation géographique de Boulogne est favorable.
