Aux 18,7 M€ d’investissements en 2011 dont bénéficiera le port de Bordeaux s’ajoutent divers investissements de sociétés privées utilisatrices du port. Ce premier trimestre 2011, Sea Tank, spécialisée dans le stockage et la manutention de produits liquides, a démarré des travaux chiffrés à 11 M€. Implantée depuis 2007 à Bassens, la filiale de Sea Invest Bordeaux devrait, d’ici un an, doubler sa capacité de stockage d’huiles végétales et minérales, de graisses, d’acides, de soude, d’engrais liquides et d’additifs pour engrais. Aux neuf réservoirs actuels de stockage d’huiles végétales, de diester et de glycérine, s’ajouteront neuf autres réservoirs; les capacités de stockage de cette société passant au total à 44 000 m3 pour un transit estimé à 700 000 t de produits par an. À Ambarès, un autre chantier bat son plein sur le site de l’usine chimique Foresa. Implantée depuis 1964 et ayant intégré en 2006 le groupe espagnol Finsa, Foresa produit des colles urée-formol à destination de l’industrie de panneaux de bois reconstitués. Bien qu’en plein conflit social depuis la mi-mars, cette société réalise actuellement un investissement de 4 M€ pour la construction d’une cuve de 7 000 m3 de stockage de méthanol. Foresa espère notamment remédier aux difficultés de livraison, les chimiquiers escalant à Bordeaux ayant besoin de livrer des quantités conséquentes afin de rentabiliser leur venue.
L’an prochain, la filiale d’Ital Cimenti, la société Cimalit, œuvrant dans le négoce de ciment, devrait, elle, entreprendre son déménagement de Bassens-aval à Bassens-amont. L’occasion pour cette société de moderniser son installation d’ensachage et de stockage avec, à la clé, un investissement de 3,5 M€. Terre-pleins, pipelines et silos permettront un déchargement et un stockage plus opérationnels. Ne réalisant plus d’importations maritimes de ciment depuis 2009 (54 000 t en 2008), Cimalit prévoit de renouer, suite à ce déménagement, avec un trafic maritime de près de 70 000 t.
En 2013, Derichebourg Environnement, acteur du recyclage de déchets ferreux, prêt à investir plus de 20 M€, devrait lancer la construction d’un bâtiment industriel et d’une ligne de broyage et de traitement de ferrailles dont il a déposé le permis de construire. Provenant de véhicules hors d’usage ou d’équipements électriques et électroniques, cette marchandise serait exportée vers le Portugal ou la Turquie. Un trafic maritime annuel d’au moins 120 000 t est annoncé, avec un début d’activité industrielle prévu en 2014.