Les principaux syndicats de la manutention (Coordinadora, UGT, Commissions ouvrières et CIG de Galice) ont déposé, le 22 mars, un préavis d’arrêt de travail de 2 heures (de 8 h à 10 h) pour les 7 et 14 avril prochains dans tous les ports espagnols. Il s’agit d’une action de solidarité avec les ouvriers de la manutention du port de Gijón qui sont en grève depuis le 3 mars (2 heures par shift) pour réclamer que les opérations de chargement et de déchargement de véhicules neufs non immatriculés et de remorques de l’autoroute de la mer avec Saint-Nazaire soient réalisées par des professionnels de la manutention.
Selon les syndicats, le but de ce mouvement est d’obtenir que « Puertos del Estado se prononce sur le confit » et donne des « instructions claires » à l’autorité portuaire de Gijón pour faire respecter la loi. Dans un contexte de crise économique et de reprise encore fragile du trafic portuaire, les syndicats ont donc choisi un mouvement de grève limité alors qu’il était question initialement d’une action plus vaste. Les dates annoncées sont suffisamment éloignées pour laisser le temps pour trouver une solution négociée et lever le mot d’ordre de grève.
Le président de Puertos del Estado, Fernando Gonzalez Laxe, a déclaré le 19 mars qu’il y a « suffisamment de marge pour la solution puisqu’il s’agit d’un conflit ponctuel et exclusivement limité au port de Gijón ». Selon les syndicats espagnols, la FNPD-CGT du Grand port maritime de Nantes/Saint-Nazaire a décidé de mettre en œuvre « des mesures de pression » en solidarité avec les collègues de Gijón.