Les transitaires marseillais sont soulagés! Ils conserveront leur poste d’inspection frontalier (PIF) à l’Est, suite à l’avis favorable rendu le 21 février par la Commission européenne.
Viande, poisson, lait pourront continuer à transiter via les bassins Est du port de Marseille. Menacé l’an dernier de disparition, le poste d’inspection frontalier sera finalement maintenu grâce au lobbying exercé par le nouveau directeur du développement du GPMM, Dirk Becquart. « On ne peut en même temps réaliser une étude pour réactiver les bassins Est et laisser le PIF disparaître », lance-t-il. « Sans PIF, les camions chargés de poisson frais à Tunis auraient débarqué à Sète », fait valoir Richard Arditti, gérant d’Eurofret et ardent défenseur de ce service.
Délocalisé depuis cinq ans chez Stef, le PIF réintégrera les quais à compter du mois d’août, dès l’achèvement des travaux au hangar 23 où débarquaient autrefois les fruits et légumes. Le futur PIF sera équipé de trois chambres froides (à température ambiante, réfrigérée et congelée) ainsi que d’un laboratoire et de locaux administratifs. Le port va engager 250 000 € dans l’aménagement de ce bâtiment qui ne sera que provisoire, compte tenu de sa localisation, proche des croisières.
À l’horizon 2013, le GPMM envisage de regrouper les services vétérinaires du PIF, les services phytosanitaires et les services des Fraudes dans un même bâtiment situé à l’emplacement de l’actuel hangar 17. « Il est impensable qu’un port comme Marseille puisse exister sans PIF. C’est inimaginable. C’est un outil qu’un port se doit de proposer à sa clientèle », souligne Xavier Lassalle, vice-président du Syndicat des Transitaires de Marseille et président de Transcausse. Le port conservera donc ses deux PIF, puisque Fos en possède un par lequel transitent 4 000 t de marchandises par an.
