L’Autorité portuaire de Barcelone mène une stratégie active de promotion du port comme « porte d’entrée » du sud de l’Europe pour les marchandises en provenance d’Asie, notamment depuis qu’une ligne ferroviaire à écartement UIC avec la frontière française a été inaugurée en décembre. Dans une interview publiée par l’hebdomadaire El Vigia (du 7 mars), Vicente de Angelis, directeur de Cosco Iberia, estime qu’il faut être « réaliste ». Il affirme qu’« il serait plus logique de penser qu’un jour Barcelone arrivera à être la porte d’entrée du sud de la France ». Il ne croit pas qu’il sera possible de servir toute l’Europe depuis Barcelone, « sauf de manière ponctuelle ».
Sur ce caractère ponctuel, il évoque l’exemple récent du détournement de trafic lors des grèves à Marseille-Fos ou « quelque trafic ou destination déterminée ». Le directeur de Cosco estime que « les volumes qui pourront être transportés par train sont limités » et que même si un effort est fait dans ce domaine, « il ne sera pas possible d’entrer en concurrence avec la capacité d’un navire ». Il rappelle par ailleurs que le port est soumis à une forte concurrence sur la côte méditerranéenne puisqu’il y a neuf terminaux de conteneurs entre Barcelone et Algésiras.