À Marseille, les passagers pour la Corse et le Maghreb ne savent plus où donner de la tête. Ils mesurent depuis des mois l’ampleur du chantier initié par Euroméditerranée sur la zone de la Joliette. C’est le grand remaniement de l’interface ville-port qui impacte le trafic des lignes régulières (1 400 000 pax l’an dernier). Depuis des mois, les voyageurs sans voiture slaloment parmi les travaux de destruction de la passerelle autoroutière et son passage en souterrain.
Aujourd’hui, un autre chantier s’ouvre, celui des Terrasses du port (400 M€ d’investissement), un centre de loisirs et de commerce de 50 000 m2. Sa construction empiète elle aussi sur la zone portuaire dédiée au trafics de voyageurs vers la Corse et le Maghreb. Conséquence, il va falloir raser l’actuelle gare maritime pour la Corse, un bâtiment qui servait encore dans les années 1980 de BCMO aux dockers, et un bâtiment administratif du GPMM réservé à la formation.
Alternative, une gare pour la Corse se construit depuis l’été dernier face à la place de la Joliette. Et une plate-forme d’un étage est en chantier au pied du Silo. Elle permettra de recevoir les voyageurs véhiculés avant leur embarquement. Ces deux ouvrages, mis en service en avril prochain, sont provisoires, précise le GPMM. Leur utilité s’étendra pendant la durée du chantier des Terrasses, soit jusqu’à fin 2014, au mieux.
Une gare définitive sera ensuite réalisée en connexion avec le centre commercial des Terrasses afin que « les voyageurs bénéficient de la proximité immédiate d’espaces commerciaux et de restauration »… et d’une invite à la consommation.
Le coût de l’opération – destruction gare et bâtiments administratifs et construction de la gare provisoire – est estimé à quelque 6,5 M€. Les « destructeurs » n’arrêteront pas leur œuvre sur la Joliette. La passerelle piétonne reliant sur deux niveaux le terminal passagers de la Major à la gare du J1 devrait sauter en fin d’année.