Les deux prochaines années marqueront un tournant dans le partenariat entre RFF et le Grand port maritime de Marseille (GPMM). L’objectif avoué de faire passer la part modale du transport ferré à 30 % en 2013 avance, ou plutôt recule sur les rails. En 2010, cette part a enregistré une nouvelle baisse en avouant 8,3 %.
Avec la plate-forme logistique Distriport et les prochains terminaux conteneurs (Fos 2XL, 3XL, 4XL), la desserte ferrée de la zone industrialo-portuaire (ZIP) de Fos devrait passer de 21 trains par jour à 60 en 2013 grâce à une signalisation automatique (commande centralisée de toute la zone de Fos et doublement de certaines sections à voie unique). 8 M€ ont été inscrits au contrat État-région 2007-2013 pour cette opération.
Côté bassins Est, si le budget est trois fois plus important, 24 M€, c’est que l’objectif est encore plus ambitieux. Il s’agit de connecter las bassins marseillais au réseau d’autoroutes ferroviaires et ainsi d’optimiser son positionnement économique à l’échelle européenne. Comment? Le projet s’articule en trois points: mettre au gabarit l’axe Avignon-Cavaillon-Miramas-Rognac-L’Estaque-Mourepiane afin d’en faire une autoroute ferroviaire, rouvrir le raccordement de Mourepiane pour permettre une importante amélioration des entrées/sorties du port de Marseille, et rationaliser les circulations ferroviaires dans le complexe ferroviaire du port de Marseille.
Effectif depuis le 1er février 2011, le transfert de la gestion des quelque 110 km de réseau ferré portuaire au GPMM n’a pas arrêté les projets. Après avoir délégué la gestion de son réseau au Groupement d’entreprises (VFLI, RDT13, ETF, Inexia, dont VFLI est le mandataire), le GPMM étudie le renforcement des nœuds ferroviaires d’Arenc et de Mourepiane. D’ici deux ans, la cession par RFF d’une bonne part des 25 ha de la gare marchandises du Canet à l’opération Euroméditerranée rend ce développement indispensable.