La perte prévisionnelle de 23 % des recettes en 2011 en raison du transfert de l’exploitation de certains terminaux aux opérateurs privés n’obère pas la capacité d’investissement de Marseille-Fos sur ses deux bassins. 81 M€ vont être engagés en 2011.
« 81 M€ seront destinés à financer les investissements dans les deux bassins du GPMM avec une répartition égale entre le pôle activité conteneurs et logistique et le pôle roulier », explique Chantal Helman, directrice de la stratégie et des finances du GPMM. 81 M€ contre 74 M€ en 2010, année où les investissements ont connu un recul en raison du retard pris dans la réalisation des investissements suite aux conflits sociaux du second semestre. Se détachant des missions d’exploitation, les ports se recentrent sur leurs fonctions régaliennes et de support qui ont mobilisé 27 M€ en 2010. « Il s’agit d’investissements sans lien direct avec les trafics », explique le GPMM. Ainsi, 6 M€ ont été alloués à la rénovation de la digue du Large. Les travaux de gros entretiens tels que le dragage, la remise en état du bateau-pompe Louis-Collet mobilisent au total 13 M€. Les terminaux de Fos concentrent eux aussi une grande partie des investissements avec 23 M€ engagés sur les pôles à conteneurs et logistique. Si les travaux de Fos 2XL sont achevés côté port, 10 M€ vont être engagés pour aménager la zone de la Feuillane. En 2010, le port a poursuivi les travaux d’aménagement de la zone logistique de Fos Distriport et la modernisation des dessertes terrestres du pôle conteneur de Fos. L’amélioration de capacité de la ZIP de Fos est l’un des principaux projets inscrits au contrat de projets État région 2007-2013, et qui mobilise sur la période 32 M€ dont 6 M€ engagés par le GPMM.
Dans le secteur de l’énergie et des vracs liquides, 8 M€ ont été investis dans la construction d’un nouveau poste pétrolier, dans de nouveaux bras de chargement, dans la rénovation du réseau incendie du terminal et de tours d’accès aux navires.
La part des cofinancements est en augmentation et représente 44 % du plan d’investissements en 2010 contre 22 % en 2009. « Ce taux historiquement fort s’explique par une réalisation réduite du plan d’investissement, par la mise en œuvre par l’État des plans de relance portuaire et de l’économie et par un rattrapage en 2010 des versements de subventions attendues essentiellement de l’État », explique la direction du GPMM.