Avoisinant son trafic habituel de 4 Mt par an, le port de Bayonne a réussi à limiter les effets de la crise économique avec une baisse de seulement 2,5 % par rapport à 2009, soit une perte de trafic d’environ 100 000 t. Ce ralentissement est d’autant plus relatif qu’en 2009, le port de Bayonne avait enregistré une hausse de 15 % de son trafic. Le port doit cette quasi-stabilité aux exports exceptionnels de bois issus de la tempête Klaus, qui ont atteint en 2010 près d’1 Mt, soit 58 % de plus qu’en 2009. Les plaquettes de bois et le bois aggloméré sont de même en progression. Parmi les autres trafics en hausse, les engrais se démarquent avec une envolée de 86 % (520 531 t), rattrapant une année 2009 catastrophique. Du côté des hydrocarbures raffinés, une réorganisation a été mise en place depuis la fermeture du centre de stockage de la Raffinerie du Midi en 2007. Les entrées, en hausse de 20 % par rapport à 2009, sont en partie redirigées sur le site de LBC à Tarnos pour un volume atteignant, en 2010, 94 000 t. En revanche, d’autres produits ont bel et bien souffert de la crise. Trafic phare du port de Bayonne, les importations de ferrailles ont chuté de 28,17 % (623 043 t en 2010) et les exportations de billettes ont reculé de 15 % (905 000 t en 2010). Les exports de maïs poursuivent leur décroissance (− 33 % en 2009 et − 28 % en 2010) en raison de la concurrence routière, de l’accroissement de l’alimentation avicole et de la montée en puissance de la fabrication de bioéthanol dans la région. Côté produits chimiques, après l’arrêt de l’usine Célanèse fin 2009, le trafic s’est trouvé fortement en recul en 2010 avec une baisse de 61,50 %. Pour 2011, le port de Bayonne table sur un maintien de son trafic autour des 4 Mt malgré une baisse attendue des sorties de bois de tempête qui pourraient, selon les professionnels, avoisiner cette année les 350 000 t.
Les Ports
Un trafic stable à 4,2 Mt
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