Les treize grutiers employés par la Chambre de commerce et d’industrie de Bayonne Pays Basque, instance qui assure la gestion du port de Bayonne, ont poursuivi ces derniers jours leur mouvement de grève, arrêtant le travail le samedi matin et le lundi. « Quelques dockers employés dans les sociétés privées de Sotramab et Logistique de l’Atlantique se sont joints, courant janvier, au mouvement depuis le début des appels nationaux à la grève », précise Olivier Bartheu, délégué syndical CGT au port de Bayonne. Compte tenu des volumes du trafic bayonnais et l’arrêt habituel de toute façon de l’activité portuaire durant le week-end, le mouvement de grève s’est juste traduit par quelques légers retards de manutention et n’a entraîné aucune annulation d’escales ni de changement de logistique de la part d’opérateurs. D’après Pascal Marty, directeur ports et équipement à la CCI, le port n’aurait pas non plus réceptionné de navires déroutés pour cause de grève dans les autres ports.
Une grève dure
Si l’impact de la grève est jugé « très pénalisant » par Pierre de Boutray (Sea Invest), les dockers et grutiers du port de Sète (3,4 Mt en 2010) ont accepté, depuis la semaine dernière, de regrouper leur mouvement de protestation sur deux jours, et non plus sur quatre. « Les conteneurs tirent leur épingle du jeu, mais les vracs sont considérablement pénalisés, confie-t-il au JMM. Les bateaux s’entassent, trois sont partis se faire décharger en Espagne et en Belgique. » D’après le représentant des professionnels du port de Sète, la grève coupe net le port dans sa dynamique. « Le port est en plein redémarrage. C’est d’autant plus inquiétant que le gouvernement reste sur une position rigoureuse. À ce jour, il n’y a pas de perspective de sortie de crise. »