Il y a 20 ans le port d’Anvers a ravi la seconde place de port européen à Marseille-Fos. En 2002, Hambourg l’a chassé du podium. Sur 2010, Amsterdam relègue le port phocéen en 5e position.
Cette descente dans le classement traduit plusieurs phénomènes. Le premier est la perte continue en parts de marché de celui qui reste encore le premier port de Méditerranée. Autre coup de pompe, consubstantiel, la fin de l’essor du trafic des hydrocarbures qui apporte aujourd’hui les deux tiers du tonnage à Marseille-Fos alors qu’il a représenté presque les trois quarts il y a 20 ans. Enfin, le différentiel de croissance, une érosion relativement lente mais sûre, qui désavantage les ports méditerranéens par rapport à ceux du range nord. En 2010, les premiers progresseraient de 5 % contre 9 % pour le Nord. Avec la crise, l’effet « banane bleue » n’a jamais été aussi vrai.
