Affiliés au syndicat Force ouvrière, les dockers toulonnais ne suivent pas le mouvement national de grève lancé par la FNPD CGT. Dissidents, au même titre que le port de Dunkerque, les dockers varois ont pris l’option de traiter tous les navires et notamment les rouliers du service d’UN Ro-Ro qui vient tout juste de quitter Marseille pour Brégaillon. Avec l’arrêt de la ligne GLD Lines entre Toulon et Rome puis tout récemment l’abandon du service roulier UND sur la Turquie, les dockers toulonnais traversent une période difficile mais, à Marseille, la main d’œuvre ne l’entend pas de cette oreille. « Les dockers de Toulon et Dunkerque vont bénéficier de notre combat pour la reconnaissance de la pénibilité sans avoir observé un seul jour de grève. Depuis des années, les dockers de Dunkerque refusent de faire grève et ce n’est pas pour autant qu’ils ont plus de travail. À Toulon, ils ont passé un accord local au raz des pâquerettes », s’insurge Daniel Manca. Le secrétaire général CGT des dockers des bassins Est du port de Marseille se demande d’ailleurs si les règles édictées par la profession en matière de formation professionnelle « sont bien respectées à Brégaillon ». Pour les clients du port de Marseille, Toulon est une alternative limitée compte tenu de ses infrastructures. C’est surtout dans le domaine de la croisière que le port varois a réussi à capter les trafics de Marseille, le trafic sur la Corse faisant l’objet d’un accord sur un service minimum.
Les Ports
Le port ne connaît pas la grève
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