Le trafic global du port de Boulogne a plus que doublé en 2010 avec 1,75 Mt décomptées par la CCI Côte d’Opale concessionnaire. Mais ce résultat est dû à l’activité transmanche de LD Lines au premier semestre, présente avec un, puis deux navires de grande taille, puis de nouveau un seul, avant de jeter l’éponge à la fin de l’été. Le transmanche pèse 1,6 Mt, en hausse de près de 150 %, mais il a disparu en raison des pertes importantes générées pendant cette période. La CCI souligne néanmoins les chiffres importants générés pendant cette période: 294 834 passagers, 202 417 véhicules de tourisme et 53 791 pièces de fret. Mais cette activité, ou toute autre activité roulière, reste à reconstruire. En inaugurant le nouveau terminal roulier en 2009, le président de la CCI Boulogne-sur-Mer/Côte d’Opale évoquait un investissement de 46 M€, qui n’est pas entièrement achevé. Cette charge financière pèse aujourd’hui sur la nouvelle compagnie consulaire.
Le port de commerce traditionnel au quai de l’Europe rénové connaît une crise profonde. Il est tombé à moins de 120 000 t, dont 72 300 t de produits pétroliers (+ 52 %), 40 500 t de produits de carrière (+ 10 %), 3 500 t de produits de la mer (− 9 %), mais des produits forestiers qui s’effondrent à 3 100 t, en chute de 86 %.
Ce qui a été un fonds de commerce essentiel est frappé à la fois par la crise et la concentration des mouvements et escales dans un nombre très limité de ports européens. Cette concentration a longtemps été limitée aux bois et pâtes à papier d’origine lointaine, mais le phénomène s’étend à présent à toutes les catégories. Boulogne est à la recherche d’une diversification dans l’éolien offshore. Ses atouts sont certains, mais la concurrence est rude au sud de la mer du Nord.