Les transporteurs routiers travaillant dans le port du Havre en ont ras-le-bol d’attendre des heures et des heures sur les quais!
Ils viennent donc de se réunir au sein d’un nouveau Groupement routier des activités portuaires (Grap), présidé par Léonard de la Seiglière, dirigeant des transports Mertz. Le but: « La défense des intérêts des transporteurs de conteneurs maritimes. » D’ores et déjà, le nouveau groupement vient de lancer son premier cheval de bataille: les temps d’attente. « Plus de dix heures d’attente aux abords du Terminal de France, à Port 2000, constate Léonard de la Seiglière. Il n’est désormais plus concevable que les entreprises de transport supportent seules la désorganisation des terminaux. »
Face à cette situation, les transporteurs lancent un cri d’alarme: « Il est temps de réagir pour défendre l’intérêt des entreprises de transports et de leurs employés, mais aussi d’agir au bénéfice des économies locales et régionales afin que notre pays regagne sa place européenne de leader maritime. » Réunis il y a quelques jours en bureau, les membres du Grap estiment qu’ils n’ont « plus les moyens d’accepter d’être la seule victime d’un système contre-productif qui condamne directement les entreprises. Les conséquences sont devenues insupportables ». En ligne de mire, les heures d’attentes qui « génèrent des coûts d’immobilisation et de salaire, donc des pertes d’exploitation supportées exclusivement par les transporteurs ».
C’est pourquoi le Grap vient d’annoncer qu’il allait désormais demander le paiement des heures d’attente « comme la loi le prévoit ». Le groupement demande aussi « qu’un système d’organisation et de planification prenant en compte les besoins et les contraintes des transporteurs aboutisse dans les meilleurs délais sous l’égide de l’autorité portuaire ».