Dunkerque recule pour la seconde année consécutive, en 2010, cette fois de 5,1 % à 42,7 Mt. La disparition du brut (6,5 Mt à 7 Mt jusqu’à 2007) avec la fermeture de Total raffinerie des Flandres, et la diminution de 36 % du trafic de raffinés en 2010 à 4,5 Mt expliquent cette chute. La sidérurgie a retrouvé une forte activité au premier semestre, mais a ralenti au second. Les minerais progressent de 45 % (11,3 Mt), les charbons de 9 % (6,5 Mt), les petits vracs en partie liés à la grande industrie de 25 % (3,2 Mt). La conjoncture faible sur le transmanche se traduit par une baisse de 10 % du roulier à 11,2 Mt. Le résultat aurait pu être pire sans la résistance des céréales (1,7 Mt, + 64 %), en forme grâce au marché mondial dynamique et à de mauvaises récoltes en Ukraine et en Russie, grâce aussi à la performance de Rubis Terminal, en hausse de 60 % à 2,6 Mt grâce à la grève du raffinage français. Les biocarburant et, les alcools sont restés des rubriques actives. Plus discrète en tonnage, la résistance s’est aussi organisée dans le conteneur, en baisse absolue de 6 % à 200 300 EVP. En fait, ce sont les stockages de vides dus à la crise de 2009 qui disparaissent, mais les mouvements de boîtes pleines progressent de 1 % à 121 000 EVP. Les compétences de Dunkerque Ouest en matière de logistique des produits frais ont permis de raffermir les entrées de bananes et autres fruits des Caraïbes et d’Afrique de l’Ouest, de retrouver un flux d’agrumes du Maroc et de lancer avec succès la ligne Delta Shipping.
Côté passagers, DFDS Seaways, ex-Norfolkline, profite de l’embellie en transbordant 2,5 millions de passagers (+ 5 %) et 858 000 véhicules de tourisme, en hausse de 6 %.