Petite percée sur le front de la manutention portuaire

Après des mois de discussions, un accord a finalement pu être conclu en comité paritaire entre syndicats des dockers anversois et patronat sur certaines adaptations des conditions du travail. Accord très limité, dont l’impact l’est tout autant. La composition des équipes est ainsi revue à la baisse dans deux secteurs spécifiques. Pour la desserte des caboteurs jusqu’à 4 000 TRB (box type) est adoptée la même formation d’équipe que pour les allèges, à savoir un foreman, un dekman et quatre dockers œuvrant dans le rayon d’action des grues. Réduction également des équipes pour la manutention des colis lourds et projets ayant besoin d’une assistance technique pour le navire. Dans ce cas, il y a deux variantes. Pour les colis lourds avec cargaisons complémentaires inhérentes au projet, l’équipe est ramenée à un foreman, un dekman et quatre dockers. Idem pour une manutention avec grues de quai. Pour les colis lourds sans cargaisons complémentaires, l’équipe comprend un foreman, un dekman et deux dockers. Enfin, dans le cas de lots uniformes de tubes avec huit crochets et uniquement en ce qui concerne un navire box shape: un foreman, un dekman et quatre dockers. Un accord a également été réalisé pour des demi-shifts, une fois encore pour des cas spécifiques, sous certaines conditions, uniquement de jour et en semaine et sur commande. Le salaire est fixé à 3 h 45 de prestation. Dans le camp de la manutention anversoise, cet acquis valable pour une période d’essai de six mois est certes bien venu, mais l’impact ne comble toujours pas les différences de coûts avec Flessingue et Rotterdam. De plus, il n’intéresse qu’une petite partie des trafics en conventionnel. C’est la raison pour laquelle la direction du port et le secteur privé continueront à faire pression sur les syndicats pour relancer la compétitivité.