Nouvel épisode dans le feuilleton du terminal méthanier d’Antifer

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C’est le feuilleton du début de l’année. Le terminal méthanier d’Antifer vient de passer, en quelques jours, par toutes les étapes. Pour en arriver, finalement, à un diagnostic de Loïc Capéran, le directeur général de Poweo, la maison mère de Gaz de Normandie dont il est aussi le président: « À terme, il y aura un port méthanier à Antifer. » Quand? Impossible de le dire, GdN estime qu’il faut un retournement du marché du gaz pour relancer un projet qui « renaîtra de ses cendres », a récemment expliqué le patron de GdN dans les colonnes de Paris-Normandie.

Retour sur les récents épisodes. Il y a tout juste un an, face à un marché morose et faute de moyens financiers suffisants, l’entreprise Gaz de Normandie annonce qu’elle est à la recherche de nouveaux partenaires pour son tour de table et qu’elle demande à l’administration de suspendre l’examen de la demande d’autorisation pour exploiter un futur terminal à Antifer. Quelques mois passent et la recherche de partenaires s’avère infructueuse. Finalement, le Grand port maritime du Havre, qui avait lancé l’appel à projets lors duquel GdN avait été retenu, décide d’entrer dans le capital de l’opérateur. À l’époque, le port entend venir en soutien de l’entreprise et récupérer sous forme d’actions les sommes qui lui sont dues par l’entreprise. Fin 2010, changement de scénario: le port n’entre plus dans le capital de Gaz de Normandie. Le projet vit-il alors ses derniers jours? Le 2 janvier 2011 est la date à laquelle expire la convention de réservation des terrains à Antifer. Au lendemain de cette date, aucune demande de prorogation de cette convention n’a été demandée par Gaz de Normandie. « Victoire », se disent tous les opposants au projet qui, depuis des années, luttent contre la perspective d’un terminal méthanier. Ton différent du côté de la direction du port. Gilles Fournier, le président du conseil de surveillance, annonce que le GPMH maintient la vocation industrielle d’Antifer et qu’un nouvel appel à candidatures sera lancé lorsque les conditions économiques seront de nouveau favorables.

Gaz de Normandie jette l’éponge. Dans un premier temps du moins. Car rapidement, Poweo décide de prendre le contre-pied et annonce qu’il maintient en vie sa filiale pour relancer le projet gazier dès que possible. Un projet pour lequel Gaz de Normandie a déjà dépensé 22 M€. « Nous avons pensé qu’en gardant GdN, toutes les études et les travaux qui ont déjà été faits, nous avions la possibilité, lorsqu’un appel à candidatures sera lancé, d’être les premiers candidats avec un avantage évident. Il y a une logique économique majeure, de la part du port, à maintenir la vocation industrielle d’Antifer, et, de notre part, à maintenir la société GdN », souligne Loïc Capéran. Selon lui, d’ici à trois ans, le projet, aujourd’hui estimé à 800 M€, sera en mesure de revenir sur le devant de la scène. À moins que, d’ici là, d’autres épisodes viennent compléter le feuilleton d’Antifer…

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