Malgré les mouvements sociaux du personnel manutentionnaire, les effets persistants de la crise économique, et plus localement la baisse des volumes export des bois de tempête, le Grand port maritime de Bordeaux a maintenu le cap en 2010. Son trafic total atteint les 8,70 Mt contre 8,75 Mt en 2009, soit une baisse de seulement 0,5 % (pour rappel, le cap des 9 Mt annuel avait été atteint en 2008). Les vracs liquides accusent en 2010 une baisse de 3 % alors que les vracs solides augmentent, eux, de 8,6 %.
Dans le domaine des importations qui atteignent au total un volume de 6,29 Mt (− 0,4 % par rapport à 2009), les produits raffinés (4 Mt environ), trafic phare du port, se soldent par une perte de volume de 45 000 t en raison des déstockages effectués pour les opérations de nettoyage des cuves. D’autres secteurs à l’import ont subi un ralentissement comme les matériaux de construction (granulats, laitiers-clincker), les tourteaux et graines oléagineuses, l’ammoniac… En revanche, d’autres produits importés se distinguent par un regain de trafic: les engrais manufacturés (+ 68 %), dû à la reprise industrielle et agricole, le charbon et coke (+ 35 %), le méthanol (+43 %).
Concernant les exportations (− 0,7 % par rapport à 2009) se soldant par volume total de 2,42 Mt, le produit principal, les céréales, gagne 14 % de trafic grâce notamment à l’augmentation des sorties de blé. D’autres marchandises ont tiré leur épingle du jeu comme le quartz (+ 43 %), la terre réfractaire (+ 70 %), les engrais manufacturés (+ 28 %) compensant des pertes de trafic dans le secteur des bois de tempête (− 49 %), du pétrole brut (− 5 %), des ferrailles… Le trafic de l’A380 affiche une hausse de 26 % à l’export et de 34 % à l’import pour ce cru 2010. Ne bénéficiant plus en 2010 des flux de bois de tempête aussi important qu’en 2009, le trafic conteneurs enregistre de son côté une baisse de 18 % de son tonnage et de 31 % en nombre d’EVP pleins et vides (54 617 EVP).