Le port n’écarte pas la possibilité de réceptionner des ULCS de 18 000 EVP

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L’approfondissement de l’Escaut, le troisième, est terminé. Désormais, les navires d’un tirant d’eau de 13,10 m peuvent entrer et sortir du port scaldien à toute heure. À marée haute, des tirants d’eau jusqu’à 15,15 m sont possible, même jusqu’à 15,50 m par très bonne marée. Cette dernière possibilité dépend de divers facteurs, la force des vents est/ouest et l’influence sur le niveau de l’eau, ce qui peut donner un écart allant jusqu’à 80 cm. Grâce à cet approfondissement, la fenêtre d’accessibilité est passée de 1 h 30 à 3 h. Cela signifie qu’un plus grand nombre de grands navires peut accéder au port et le quitter, en fonction d’une bonne organisation et planification de la navigation sur le fleuve, ce qui est en cours de réalisation. Des ULCS de 11 000 EVP à 14 000 EVP peuvent donc gagner le port en se suivant. Ils peuvent même se croiser à certains endroits du fleuve, ce qui est déjà arrivé avec des ULCS de MSC.

La direction du port d’Anvers va maintenant s’efforcer de tirer le maximum des possibilités qui se présentent suite à cet approfondissement. L’objectif est d’assurer la croissance future du trafic des conteneurs, ce qui doit aller de pair avec une amélioration continue de la navigation sur le fleuve. C’est d’ailleurs prévu dans les traités de l’Escaut qui incluent une vision à long terme, jusqu’en 2030, de la situation du fleuve et de l’accessibilité du port. Il ne s’agit pas de réclamer un quatrième approfondissement – bien que la Belgique et sa région de Flandre en aient le droit – mais d’apporter des améliorations là où nécessaires. Le texte de cette convention passée avec les Néerlandais stipule d’ailleurs qu’il est possible de procéder à d’autres approfondissements, sans qu’il soit nécessaire de signer un nouveau traité. Il devrait donc être possible de raboter l’un ou l’autre seuil dans le fleuve. Le port de Flessingue est demandeur pour l’élimination de certains seuils afin d’avoir un tirant d’eau admissible de 16 m.

Côté anversois, il y a donc une volonté de suivre l’évolution de ce type de trafic et de préserver la position du port vis-à-vis de ce marché. Manifestement, il faudra faire preuve de beaucoup de diplomatie face aux interlocuteurs néerlandais, car Rotterdam ne verra pas cela d’un bon œil.

L’autorité portuaire n’écarte pas la possibilité de réceptionner un jour des ULCS de 18 000 EVP, pour autant qu’ils soient commandés, comme Mærsk Line en a manifesté l’intention. Le problème sera celui de la longueur des navires et de leur tirant d’eau. Il est possible de réceptionner actuellement des unités jusqu’à 400 m de long, mais au-delà, des études seront nécessaires en laboratoire hydraulique.

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