DryShips se lance dans le transport de produits pétroliers

Sept ans après sa création, l’armement DryShips, basé en Grèce et coté au Nasdaq à New York, entame une diversification de ses activités. Spécialisé jusqu’à présent dans le transport de vrac sec (39 navires) et dans le forage, DryShips va se lancer dans le vrac liquide. La compagnie a passé commande fin décembre 2010 de 12 navires tankers à un chantier coréen. La livraison des six Aframax et des six Suezmax devrait s’étaler de fin 2011 à courant 2013. Dès la fin de cette année, ce sont cinq navires (4 Aframax et 1 Suemax) qui devraient entrer en service. Pour gérer ces navires, Dryships devrait créer une filiale dédiée dans les semaines à venir. Le montant total de la commande des douze tankers s’élève à 770 M$. DryShips a versé un acompte de 120 M$ et entend financer la somme restante à la fois par l’émission d’actions et par un prêt bancaire. Pour George Economou, p.-d.g. de DryShips, cette évolution vers le transport de produits pétroliers « vient naturellement compléter l’activité forage de la compagnie ». Cette dernière possède en effet six unités équipées pour réaliser de la recherche de gisements pétroliers et gaziers en mer. Le p.-d.g. de DryShips est également conscient que la décision d’entrer sur le marché du transport pétrolier dans une période où les taux de fret demeurent particulièrement faibles n’est pas sans risque. Toutefois, « nous croyons qu’à moyen ou long terme, le besoin de produits pétroliers va continuer à s’élever, notamment grâce à la demande sans cesse croissante dans les pays émergents comme la Chine et l’Inde », assure George Economou. Ce dernier souligne aussi que le choix de faire construire des Aframax et des Suezmax devrait permettre à DryShips de disposer d’une « flotte équilibrée, c’est-à-dire suffisamment grande mais pas trop, afin de faire face à la volatilité du marché du transport de produits pétroliers ». Enfin, George Economou estime que « l’armement a largement démontré sa valeur et sa qualité de service auprès de ses clients dans le secteur du vrac sec et va démontrer les mêmes capacités dans le transport de produits pétroliers ». En tout cas, les résultats de DryShips ont été largement positifs (+ 49,3 M$) à la fin du troisième trimestre 2010, et les prévisions pour la fin de l’année sont optimistes.