Les ministres des Transports de l’Union européenne (UE), réuni en conseil à Bruxelles les 2 et 3 décembre, ont adopté un texte préconisant « l’intégration totale du transport par voie d’eau au sein de la chaîne logistique et de transport de l’UE », mais aussi du short sea shipping. Cette décision repose sur le constat que « la saturation des transports routiers et les préoccupations d’ordre environnemental font ressortir la nécessité de mieux utiliser les différents modes de transport existants ». Dans ce cadre, les ministres ont constaté que le short sea shipping et la voie d’eau « n’étaient pas encore utilisés d’une manière optimale ». Pour remédier à cette situation, le Conseil a confirmé son soutien au concept de « ceinture bleue », qui vise à créer un espace maritime européen sans barrières dans lequel les navires peuvent opérer librement avec un minimum de formalités administratives, quel que soit leur pavillon. La « ceinture bleue » est complétée par la « voie bleue » dont l’objectif est de favoriser la mise en place par les autorités portuaires et douanières de dispositifs, notamment administratifs ou technologiques, pour assurer un transit portuaire rapide pour les biens provenant de l’UE. Afin d’ajuster ces deux concepts « bleus », la Commission européenne devrait lancer, à court terme, un projet pilote, en coopération avec les autorités des États membres et l’Agence européenne pour la sécurité maritime (AESM). Une volonté qui a reçu le soutien des membres du conseil Transports. Selon ces derniers, mieux intégrer le short sea shipping et la voie d’eau aux chaînes logistiques de l’UE passe aussi par un renforcement de leurs liens respectifs. Pour cela, il faut poursuivre le développement des ports, « interfaces modales essentielles », souligne le texte. Aussi, le conseil a invité la Commission à présenter des orientations pour soutenir le développement des ports de l’UE mais aussi du transport par voies navigables et des autoroutes de la mer. Ces dernières, « dont l’objectif est d’établir des routes de fret maritimes compétitives entre les ports européens, à titre d’alternative au transport terrestre, devraient être mieux harmonisées avec le nouveau système de transport multimodal européen, afin d’exploiter au maximum les synergies potentielles », affirment les ministres. Pour le short sea shipping, ces derniers ont également demandé à la Commission d’étudier des solutions pour « éviter un affaiblissement de la position concurrentielle de ce secteur, que pourrait provoquer une hausse des coûts liée au recours à des combustibles de soute à faible teneur en soufre, dans le but de satisfaire aux limites d’émissions convenues par l’OMI ».
Pré et post acheminement
Mieux intégrer la voie d’eau et le short sea shipping dans les chaînes de transport européennes
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