La filiale néerlandaise du groupe AP Møller, spécialisée dans la gestion des terminaux à conteneurs, a remporté la concession du terminal à conteneurs de Monrovia. D’une durée de 25 ans, le contrat avec le gouvernement libérien prévoit un investissement de 120 M$ pour l’opérateur. Le gouvernement prend à sa charge l’approfondissement du chenal et au droit des quais ainsi que les connections avec les infrastructures terrestres. Le port peut accueillir actuellement des navires avec un tirant d’eau de 10 m. Après le dragage, les unités de 12 m pourront y accoster.
Ce terminal est la première pierre d’un nouvel édifice d’APM Terminals en Afrique de l’Ouest. Jusqu’à présent, l’opérateur néerlandais partageait, au travers de joint-ventures, la gestion de terminaux dans cette région. Ainsi est-il présent à Abidjan, Apapa, Onne, Pointe Noire, Téma Douala, et Luanda. « Nous observons les évolutions du marché dans la région et nous sommes persuadés que nous avons beaucoup à faire, explique Thomas Boyd, responsable des relations extérieures d’APM Terminals. Les ports ont un besoin d’amélioration pour répondre à une demande croissante des trafics avec l’Asie. » Il n’est pas question pour APM Terminals de modifier sa participation dans ses coopérations avec d’autres sociétés. « Nous sommes satisfaits de nos conditions dans cette région. Nous souhaitons plus nous concentrer sur une meilleure productivité des ports dans lesquels nous travaillons », continue Thomas Boyd. Une augmentation de la productivité qui passe par l’investissement dans de nouveaux équipements et une meilleure gestion des espaces. La privatisation des ports ouest-africains arrive à son terme. APM Terminals regarde maintenant des opportunités sur l’intérieur. « Nous avons besoin d’un réseau intérieur, explique Thomas Boyd. Nous souhaitons aussi développer notre présence dans les dépôts intérieurs. » Une solution, selon APM Terminals, pour répondre à l’engorgement des ports ouest-africains. Il s’agit surtout de pouvoir sortir au plus vite les boîtes des terminaux portuaires pour les acheminer vers les centres des pays et les distribuer plus rapidement. Une implication plus grande dans le terrestre, mais sans que le groupe ne déroge à sa vocation de gestionnaire de terminaux. « Il n’est pas question que nous prenions part dans des sociétés de transport terrestre », confie le responsable des relations extérieures.