L’Organisation des bateliers européens (ESO) critique fortement les nouvelles mesures de la Commission centrale de la navigation sur le Rhin (CCR).
Elle estime que l’analyse coût/avantage est insuffisante et que la sécurité et l’environnement sont trop souvent mis en avant. En outre, les nouvelles règles lui semblent avoir été rédigées à la hâte, dénuées d’expertise opérationnelle et sans grande prise en compte des aspects internationaux. D’après l’ESO, la CCR ne la prend plus au sérieux et préfère modifier les règles de navigation après chaque incident, le plus rapidement possible et sans respecter les usages.
Ainsi, Jan Veldman, président de l’ESO, écrit que la nouvelle réglementation ne devrait pas s’appliquer à des navires en service en tenant seulement compte des innovations, incidents et conflits sociaux, alors que les lourds investissements excèdent de loin les bénéfices anticipés comme c’est souvent le cas. Un autre exemple concerne le projet d’installation de rambardes sur les navires fluviaux pour réduire les risques de noyades. Selon l’ESO, ces rambardes augmenteraient le nombre d’accidents au lieu de le réduire. Sa demande d’une étude plus approfondie a été rejetée par la CCR. Enfin, quoique l’ESO ne le mentionne pas, l’implication croissante de la Commission européenne au sein de la CCR entraîne un afflux de fonctionnaires et de cabinets d’avocats au détriment des professionnels de la batellerie.