Le projet de coopératives de barges, annoncé en juillet par le président d’European United Barge Owners (Eubo) Anton van Megen, rencontre un certain succès.
Chaque adhérent recevrait 50 centimes d’euro par jour sans droits de port ni coût de carburant pendant 312 jours d’année calendaire. En outre, si les navires rapportent chacun plus de 50 centimes, les bénéfices seront répartis entre les adhérents. La première coopérative, dénommée Rent-a-ship, a été constituée à la réception des lettres d’intention de 160 armements totalisant 490 000 tpl, dont quelques sociétés belges actives sur la Moselle. Une garantie bancaire a été obtenue pour couvrir les pertes éventuelles pendant la période initiale, si le montant plancher de 50 centimes n’est pas atteint. Une deuxième coopérative, dénommée Barge Rent, est mise sur pied pour accueillir d’autres armements.
D’après la direction de la concurrence, une coopérative disposant de plus de 500 000 tpl pourrait être considérée comme faussant la concurrence, mais pas deux ni plus, juridiquement séparées, disposant de moins de 50 000 tpl et n’ayant conclu aucun accord sur les taux de fret. Pour attirer d’autres membres potentiels, tous les documents relatifs à ces coopératives ont été traduits en français et en allemand et un site internet est à l’étude.
Des réunions ultérieures sont prévues pour compléter les formalités, choisir un directeur général et définir d’autres conditions, comme le paiement d’heures supplémentaires et le montant de l’amende en cas de départ de la coopérative dans l’année. Est également à l’étude le niveau de garantie nécessaire pour les propriétaires de barges de moins de 110 m de long (limite fixée aujourd’hui) et désireux de créer une telle coopérative. Sont avancés des montants de 55 centimes d’euro par jour pour les unités de 85 m à 110 m et de 60 centimes pour les moins de 85 m.
Par ailleurs, Anton van Megen a constaté un intérêt similaire parmi les chargeurs, à condition que le régime de coopérative assure sécurité et développement durable.