L’arrêt du service transmanche de LD Lines laisse la CCI de Boulogne en difficulté de trésorerie à court terme face aux échéances générées par ses investissements. La Commission mer du Conseil régional Nord-Pas-de-Calais, autorité concédante, propose une avance de 3 M€ à la CCIBCO, remboursable sur deux ans, qui devrait être adoptée en commission permanente du 4 octobre prochain. Les études préalables à la seconde tranche d’investissement dans le nouveau port roulier, c’est-à-dire la construction d’une seconde passerelle « ont été entreprises, mais les commandes ne sont pas passées », indique le président de l’établissement, Francis Leroy. « Mais bien entendu, si on veut un port fiable pour ses clients, il faudra un jour ou l’autre réaliser cette seconde passerelle», ajoute-t-il. Pour le président de la CCI de Boulogne, cet « accident conjoncturel » ne remet pas en cause la stratégie « réfléchie, étudiée », qui a été mise en œuvre. Et de rappeler les arguments de base du projet. « Il fallait et il faut encore investir, car Boulogne doit pouvoir faire vivre le transmanche ou une activité roulière à côté de la pêche. Les équipements de l’ancienne gare maritime de l’Éperon ne permettaient pas de recevoir des navires de plus de 110 m à 120 m », rappelle-t-il. De plus, cette gare maritime faisait débarquer les camions directement en ville. « Sans cet équipement, nous n’aurions pas eu LD Lines, qui a prouvé l’existence d’un fonds de commerce dans les domaines passagers et fret, comme l’indiquaient les études de marché ». Soit 450 000 passagers et 70 000 pièces de fret depuis le début de l’année. Enfin, le président a évoqué la complémentarité fret et logistique frigorifique, qui laisse voir un objectif de développement dans l’agroalimentaire. Construire un entrepôt frigorifique bord à quai est chose possible. La CCIBCO a d’ailleurs embauché Olivier Fayola pour développer son port, l’ancien responsable de l’entrepôt Dailyfresh au port ouest de Dunkerque.
Les Ports
La Région à la rescousse
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