Les syndicats Unite et RMT ont manifesté leur opposition au projet de privatisation du port, envisagé par son conseil d’administration Dover Harbour Board.
Le port de Douvres et un « trust port », c’est-à-dire du domaine public mais géré comme une entreprise privée. Le gouvernement commence à évaluer les réactions des investisseurs au projet de cession de parts de l’État. Partant du fait que Douvres est le plus grand port roulier européen, Unite estime que « laisser le port tomber dans le secteur privé serait désastreux pour le transport et les intérêts économiques de la Grande-Bretagne ». En outre, les trois principaux armements de ferries, à savoir Sea France, P & O Ferries et DFDS Seaways sont contre le projet, au motif que le Dover Harbour Board ne compte pas demander au futur acquéreur de s’engager sur la construction d’un second terminal, dont ils estiment avoir déjà financé une partie en payant des droits en augmentation constante ces dernières années. De son côté, le parti Conservateur au pouvoir a déjà indiqué les grandes lignes des projets alternatifs pour constituer une « community trust », selon laquelle le port serait racheté par « une souscription publique ». Le syndicat RMT a qualifié ce projet « d’absurdité », vu que Douvres appartient déjà à l’État du fait de son statut de « trust port ». Toutefois, P & O Ferries a déclaré préférer ce projet à une vente directe, préconisée par le Dover Harbour Board.