Les compagnies Vale (Brésil) et Riversdale (Australie) sont parvenues à un accord sur la remise en état du chemin de fer Sena (5 Mt de capacité annuelle), entre la région charbonnière de Moatize (Mozambique) et le port de Beira. Sena sera utilisé à 68 % par Vale et à 32 % par Riversdale, qui envisage aussi la possibilité d’acheminer du charbon par barges jusqu’à la côte par le Zambèze. Ce projet a d’abord suscité un certain scepticisme, car peu de fleuves d’Afrique australe sont considérés comme navigables dans les conditions des autres voies d’eau africaines. Mais ensuite, il a fait l’objet de discussions sérieuses lors d’une récente conférence à Maputo. Martin Pepper, président de Global Marine Resources (États-Unis), qui a souvent recours à la voie d’eau, a en effet déclaré que l’acheminement par le Zambèze serait la meilleure solution pour toutes les parties. Le fleuve, qui a été navigable dans le passé, pourrait l’être à nouveau grâce à de nouvelles technologies et des études plus approfondies. Il pourrait alors devenir un important corridor de transport pour le développement du Mozambique. Comme la production des mines dépassera certainement la capacité du Sena, il apparaît indispensable de trouver des solutions de rechange. L’emploi de barges fluviales sera moins cher que les transports par rail ou route. Selon Casimiro Francisco, président de la Mozambican Coal Development Association, le Zambèze est navigable sur la distance requise pour l’acheminement du charbon et pourrait servir « d’autoroute » pour les autres produits de la région. Enfin, des études ont établi que les conséquences environnementales et sociales de l’ouverture du Zambèze au trafic commercial seraient gérables. Le Mozambique pourrait s’engager sur la construction des installations nécessaires et coopérer avec le Malawi (pays enclavé), intéressé également par l’usage du fleuve comme corridor jusqu’à la côte.
Pré et post acheminement
Remise en état du Sena au Mozambique
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