Le raffinage de brut a cessé à la Raffinerie des Flandres de Dunkerque le 16 septembre 2009, et rien ne laisse croire que cette activité puisse reprendre. Fin juin dernier, la cour d’appel de Douai, saisie par les syndicats, statuant après le tribunal des référés de Dunkerque, a condamné Total pour entrave au droit syndical, estimant que la décision de cesser définitivement le raffinage avait été prise avant que ne soit lancée la procédure d’information-consultation du personnel. Celle-ci a pris fin simultanément avec la décision de la cour, mais se trouve de ce fait caduque. La cour a également condamné Total à reprendre le raffinage, sous peine d’astreinte de 1 000 € par jour. Total a pu y échapper en lançant le dégazage des installations, indispensable aussi bien au redémarrage qu’à l’arrêt définitif de l’usine. Les syndicats ont mis fin à la grève début juillet. Mais il est clair que le pétrolier veut s’en tenir à sa décision stratégique de réduction des capacités européennes, et refuse de fournir tout calendrier de reprise du raffinage. Les syndicats veulent interrompre le dégazage, sans pour autant se remettre en grève. Un bras de fer en finesse, qui ne change rien pour le port.
Les Ports
Total: imbroglio économique et juridique
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