Fin juin, le port de Bayonne affichait 2,2 Mt contre 1,8 Mt pour le premier semestre 2009. L’exportation exceptionnelle de bois de tempête, résultant de la tempête Klaus, explique en partie cette hausse du trafic global de 18,6 %. Près de 700 000 t de bois ont ainsi transité depuis le début de l’année contre seulement 94 000 t l’an dernier, ce trafic inhabituel n’ayant démarré qu’en avril 2009. La reprise du trafic d’engrais a de même permis un gain de 150 000 t (+ 112 %), les agriculteurs locaux reconstituant leurs stocks après une année d’impasse. Les importations d’hydrocarbures raffinés ont également progressé de 5 % et les dérivées non énergétiques de pétrole de 14,5 % afin d’alimenter en bitume les chantiers régionaux. Malgré la fin du gisement de pétrole brut de Lacq, le trafic export de ce produit s’est maintenu autour de 60 000 t. Le soufre, dont le gisement local s’épuise, a cependant progressé de 7 % (+ 8 000 t) grâce au stock de Total.
Le port de Bayonne n’en a pas moins ressenti les effets de la crise économique. Les flux de son client principal, positionné sur les trafics mondiaux, l’Aciérie de l’Atlantique (Celsa), en témoignent. Les entrées de ferrailles ont chuté de 32 % (317 000 t) et les sorties de billettes de 23 % (416 000 t), l’entreprise n’ayant pu maintenir – la crise dans la sidérurgie se prolongeant – l’effort de surproduction de l’an dernier pour rester sur le marché. Autre coup dur: la fermeture de Celanese, exploitant du site chimique de Pardies, qui a conduit à une baisse de 55 % (− 100 000 t) des produits chimiques. En outre, près de 70 000 t (− 39 %) ont été perdues dans le secteur céréalier en raison de la concurrence de la route vers l’Espagne et à la production croissante de bioéthanol, friande en maïs.