Le trafic se maintient

À la fin du premier semestre, le grand port maritime de Bordeaux accusait une baisse de seulement 2,1 % de son trafic global, soit environ 90 000 t en moins, pour un tonnage atteignant les 4 263 950 t. L’augmentation des exports de 4 % a été contrebalancée par la chute de 4 % des imports, plus importants en volumes. En entrée, la perte notamment de 200 000 t, soit − 10 % par rapport à 2009, de produits raffinés a particulièrement pesé dans la balance. « On le doit à un effet conjoint d’une baisse générale de la consommation mais, plus localement, à un déstockage de certains dépôts pour effectuer le contrôle des bacs », note Laurence Bouchardie du GPMB. « Hormis les produits pétroliers, les autres flux sont stables. Bien que les opérateurs restent prudents, on voit que des produits comme le charbon, les granulats ou les engrais se maintiennent ou sont repartis à la hausse. » Le lancement de production de Diester par l’entreprise Saipol a induit, en parallèle, des modifications dans les flux d’entrées et sorties de tourteaux et d’huiles et conduit à une augmentation de 31 % des sorties des produits raffinés pour un tonnage de 67 000 t. Une bonne parité euro/dollar a permis, en outre, une bonne campagne céréalière avec un tonnage en hausse de 16,5 % atteignant les 477 000 t. Malgré l’arrêt des aides au transport, les exports de bois issus de la tempête Klaus se sont poursuivis (+ 32 %) essentiellement sous forme de vracs. Le trafic conteneurs régresse quant à de 8,5 % en tonnage, en raison essentiellement d’une chute du nombre de conteneurs vides liée à la diminution du trafic de bois de tempête. « Mais, en revanche, l’import de conteneurs pleins augmente de 43 %, ce qui est très encourageant », ajoute Laurence Bouchardie.