Raymond Vidil, Pdg de Marfret, montre de plus en plus de signes d’impatience. La mise en application de la réforme portuaire tarde trop selon lui. Sur un ton qui tranche avec celui de la plupart des acteurs de la place, l’homme qui a été le plus ardent partisan d’une nouvelle donne avertit:« Nos entreprises s’affaiblissent et les flux partent ailleurs… On est dans une logique d’abandon et de fatalité d’échec où celui qui s’oppose a raison. » L’armateur marseillais qui a perdu 20 % de son chiffre d’affaires l’an dernier, entre grèves dans les bassins est et repli du commerce algérien, compte remonter la pente cette année mais grâce au développement de son activité sur Anvers, Livourne ou Valence. « Depuis 2008, nous ne connaissons que des complications. Aucun port français n’a vraiment progressé par rapport aux grands ports européens », s’insurge-t-il avant de diagnostiquer: « Comme il y a blocage au niveau des transferts, notamment des conducteurs de portiques, et que les conflits se multiplient, nous avons tous les désagréments du changement sans en avoir aucun bienfait. »
Les Ports
La réforme portuaire impatiente Raymond Vidil (Marfret)
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