GDE broie 1 000 tonnes par jour

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GDE, est le numéro deux du recyclage en France. À Montoir, son broyeur peut traiter 230 carcasses de voiture à l’heure. Deux navires, chaque mois, chargent ces métaux recyclés.

« Notre métier, c’est de collecter, de transformer des déchets métalliques ferreux et non-ferreux en une matière utilisable par les aciéries ou les affineurs », explique Jean-Yves Luquet, directeur Région Bretagne Atlantique de GDE*. Pour ce faire, GDE possède quatre énormes broyeurs, les plus puissants en France. Ils sont installés à Limay (78), Salaise (38), Rocquancourt (14) et Montoir-de-Bretagne, sur la zone de Cadréan, limitrophe de la zone portuaire, non loin des quais. Le site montoirin peut traiter jusqu’à 1 000 t par jour grâce au plus gros broyeur installé dans l’Ouest.

Ce monstre d’une puissance de 6 000 cv, mis en service en 2006, peut avaler 230 carcasses de voitures à l’heure. Il broie, déchiquette et rejette des « boulettes » de la taille d’un poing. Grâce à un système d’aimantation et d’aspiration, les boulettes métalliques, produit fini, sont séparées des autres matériaux non-ferreux. Le reste, les plastiques, les mousses, les caoutchoucs vont dans les centres d’enfouissement.

Installés essentiellement en Bretagne et dans les pays de la Loire, les fournisseurs viennent de la filière travaillant pour l’industrie automobile, les chantiers de construction navale, etc. Ils livrent des matières neuves, des rebus de production. Ils parviennent également des filières liées à l’aéronautique, pour les produits non-ferreux. Les matériaux usagés, véhicules hors d’usage, ferrailles, déchets électriques, ménagés, sont fournis par les ferrailleurs, les démolisseurs et autres casseurs.

« La production de Montoir, environ 250 000 t par an, est majoritairement expédiée chez les aciéristes, comme Arcelor-Mittal », indique Jean-Yves Luquet. Deux navires, ayant pour opérateur la Cogemar, accostent tous les mois à Montoir et chargent ces métaux recyclés, puis acheminés par brouettage sur le quai du TMDC (terminal à marchandises diverses et conteneurs). La clientèle est française, européenne, et, ponctuellement, chinoise et indienne. « C’est une activité maritime qui se développe, avec des flux continentaux et intercontinentaux », constate Jean-Yves Luquet.

La filière du recyclage n’a pas échappé à la crise, avec une forte chute des cours à l’automne 2008. Toutefois, la prime à la casse a eu des effets positifs qui perdurent encore.

GDE (Groupe Dauphin Environnement) est une société familiale. Créée il y a une cinquantaine d’années, elle s’est beaucoup développée depuis 20 ans. Numéro deux en France dans le recyclage des métaux ferreux, tout ce qui peut être aimanté, l’acier par exemple, et non-ferreux, comme l’inox, le cuivre, le plomb, l’aluminium… GDE emploie un millier de salariés, dont 800 sur 50 sites en France; 70 à Montoir-de-Bretagne. 200 personnes sont employées à l’étranger, en Hongrie, Roumanie, Inde et Chine.

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