Trois compagnies de ferries se sont plaintes, auprès du ministère britannique des Transports, des hausses de tarifs pratiquées par l’Autorité portuaire de Douvres.
Il s’agit de P & O Ferries, SeaFrance et Norfolkline. L’Autorité portuaire (Dover Harbour Board, DHB) avait justifié ces augmentations par le financement de la construction d’un second terminal. Or, récemment, elle a annoncé son intention de rechercher des acquéreurs privés sans obligation de leur part de poursuivre le projet. Elle a alors entrepris des négociations dès que les opérateurs ont rendu public leur mécontentement. Mais ceux-ci les ont rompues mi-juin, les estimant « complètement injustifiées », déclarant que l’Autorité portuaire « a ignoré tout ce qui a été dit » et ne cherchait « qu’à gagner du temps » dans l’espoir que le nouveau gouvernement approuvera le projet de privatisation dans le cadre du budget de l’État. Helen Deeble, directrice générale de P & O Ferries, a écrit au ministre du Transport maritime, Mike Denning, en précisant que les négociations sont terminées et que, « faute de procédure d’appel, P & O Ferries n’a pas d’autre choix que de déposer une plainte sur les tarifs conformément à la section 31 de la loi sur les ports de 1964 ».
La compagnie Norfolkline envisage de faire de même et se déclare prête à porter l’affaire devant la Commission européenne dans le cadre de la loi européenne sur la concurrence. « C’est incroyable que nous en soyons arrivés là, a déclaré de son côté Robin Wilkins, directeur général de SeaFrance UK, la DHB est totalement intransigeante et fait comme si son programme de privatisation volontaire n’était que l’unique option, alors qu’il pourrait y avoir des alternatives qui serviraient mieux les intérêts nationaux, locaux et des actionnaires tout en sauvegardant mieux l’emploi ».
