La direction du port de Gand a présenté son plan stratégique pour la prochaine décennie 2010/20. L’objectif est de favoriser une croissance, d’une part du trafic maritime qui devrait passer à 30 Mt en 2020, d’autre part du trafic fluvial qui évoluerait vers 20 Mt. Outre le développement de secteurs existants, tout sera mis en œuvre pour attirer de nouvelles activités qui devront générer de la valeur ajoutée. Pour ce faire, il sera procédé à une utilisation optimale des superficies existantes. En ce qui concerne la partie ancienne du port, une augmentation de la productivité de 25 % est annoncée. Cette ancienne zone va faire l’objet d’un plan directeur qui sera prêt pour 2011/2012. Diverses solutions sont à l’étude qui consisteront à: rehausser des entrepôts afin de gagner de la place en hauteur; réaménager des terrains et désenclaver les arrière-quais; favoriser l’automatisation de terminaux. Dans cette optique, les concessionnaires de terminaux devront revoir certains concepts. Les efforts porteront sur le transfert de trafics vers le rail et le fluvial. Cela pourrait se faire via des éléments incitateurs au niveau des tarifications. Ce plan traduit également une ambition, celle de devenir un hub de distribution pour le nord de la France, la région parisienne. Cette évolution devrait être facilitée avec la réalisation de la future liaison Seine-Nord. Gand vise également d’autres marchés, à savoir la Scandinavie, la Russie, l’Europe du Sud, la Méditerranée et plus particulièrement la Turquie et l’Afrique du Nord. En fait, Gand va s’attaquer à des marchés déjà fort prospectés par Anvers et Zeebrugge, et plus au sud Dunkerque.
Il est évident que l’objectif majeur est d’assurer la préservation des quelque 70 000 emplois qui dépendent du port, et d’évoluer vers d’importants développements. À ce sujet, ledit plan devra subir des adaptations dès qu’une décision tombera en ce qui concerne une nouvelle grande écluse à Ternreuzen. À supposer qu’une décision favorable soit prise cette année encore, cette infrastructure pourrait être opérationnelle en 2020, ceci pour autant que les crises budgétaires que connaissent la Belgique et les Pays-Bas n’entravent pas ce projet. Ce plan décennal tient la route, mais doit encore être peaufiné, car si un consensus a pu être réalisé jusqu’ici avec toutes les parties concernées, il faudra voir à terme comment les entreprises gantoises pourront l’interpréter dans les faits.
