Pour moderniser le Brésil et soutenir des perspectives économiques déjà prometteuses, le président Luiz Inacio Lula da Silva a lancé le Programme d’accélération de la croissance (PAC). Le premier volet, doté de 100 Md€ sur 2007-2010, concerne de grands travaux d’infrastructures. Sur le chapitre des ports, ces investissements publics sont essentiellement axés sur le dragage des infrastructures portuaires et des voies fluviales.
Néanmoins, ces efforts sont jugés nettement insuffisants par l’Institut de recherches économiques appliquées. Face aux besoins croissants du Brésil, la logistique portuaire du pays serait dans l’impasse, affirme l’organe gouvernemental. Le ministre en charge du Secrétariat spécial aux Ports, Pedro Brito, réagit à ces critiques: « Cette étude est incorrecte. Le PAC s’attaque justement aux principaux goulets d’étranglement du secteur. Le gouvernement prévoit environ 6 milliards de reais (environ 2,7 Md€) dans les cinq prochaines années, tandis que l’initiative privée prétend investir 20 milliards de reais (près de 9 Md€) durant la même période. » Si le ministre reconnaît certaines failles (« Il faut cinq jours au Brésil pour libérer des marchandises contre un à deux jours dans les meilleurs ports du monde »), il ne perd pas pour autant de vue ses ambitions: figurer parmi les vingt premiers pays portuaires d’ici 2015.