Oil tanking: le projet suit son cours malgré l’avis du ministre

Il n’est pas sûr que la visite éclair de Christian Estrosi, fin avril, sur le site pétrochimique de Lavera, ait permis d’éclaircir la situation. Face aux représentants des raffineurs et des syndicats, le ministre de l’Industrie avait annoncé que le projet de dépôt Oil Tanking « était une menace pour les emplois locaux. Le gouvernement n’a donné aucune autorisation d’une activité stricte de stockage. Quand on dit qu’il faut produire à proximité des lieux de consommation, on ne peut pas se contredire ». Des propos qui, semble-t-il, n’ont eu guère de conséquence sur le dossier d’implantation industrielle que gère le GPMM. Jean-Claude Terrier, DG du GPMM, a précisé que le projet Oil Tanking Mediaco Marseille (OTMM) est bien de réaliser un hub. 7 Mt de ses 8 Mt de produits raffinés importées seront réexportés par la mer chaque année. Le million restant servira à alimenter le pipeline de l’OTAN SNOI qui transporte du jet kérosène à destination des aéroports. Le dirigeant portuaire assure que le projet « n’est pas une menace pour l’activité des raffineries ». Il a d’ailleurs veillé à mettre en place des « verrous pour éviter qu’Oil Tanking n’empiète sur le marché intérieur ». Ainsi, le GPMM « ne permettra pas qu’il soit connecté au pipeline SPMR, et nous nous sommes engagés à ce qu’il n’y ait pas de transit vers les bacs de DPF (Dépôts pétroliers de Fos) ». Malgré l’affirmation ministérielle qui semblait mettre un terme au projet, le processus suit son cours avec la préparation d’une enquête publique.