Le Grand port maritime du Havre vient de signer deux actes de vente de terminaux. Le premier concerne la Société d'équipement du terminal de Normandie pour le terminal de Normandie (quais d'Asie et d'Osaka). Pour Christian de Tinguy, le directeur général de TN, « cette étape confirme un processus déjà largement engagé au port du Havre depuis la mise en service du port rapide aval au début des années 1990 ». Le second acte de cession a été signé avec la Générale de manutention portuaire (GMP) pour les terminaux de l'Europe et des Amériques. Alors que la GMP investit une centaine de millions d'euros à Port 2000, dont 30 M€ pour les quatre portiques livrés ce mois-ci, Louis Jonquière, le directeur général de la GMP, estime qu'il s'agit d'une « étape décisive permettant aux opérateurs de manutention de maîtriser l'ensemble des équipements et investissements sur leur terminal et, ainsi, de répondre aux nouvelles exigences des clients armateurs ».
Prochaine étape désormais, la signature, d'ici l'été, des ventes concernant le terminal de l'Atlantique pour la Compagnie nouvelle de manutention portuaire (CMNP) et le futur terminal de Port 2000 pour l'alliance entre le manutentionnaire TN et l'armement MSC. « L'ensemble des terminaux à conteneurs du port du Havre sera alors régi dans le cadre de conventions de terminal », souligne le port.
Une autre cession est prévue au début de l'été. Elle concerne le terminal minéralier. L'acquéreur est la Société du terminal MC6 (STMC6). En cours de constitution, elle regroupera EDF Trading-Logistics et ATIC Services. Cette cession s'accompagnera de l'embauche, par SHGT, des personnels de conduite et de maintenance. Si la SHGT est en lice pour la conduite et la maintenance du terminal minéralier, près de la centrale thermique, cette société havraise vient de faire savoir au directoire du Grand port maritime qu'elle n'était plus en mesure de concrétiser son objectif de reprise du terminal multivrac, le long du Grand canal. En cause: la baisse prévue du trafic de charbon. Une baisse qui pourrait conduire à « la concentration indispensable sur un seul site », selon le GPMH. Conséquence de cette décision de retrait de la SHGT du terminal multivrac, le Conseil de surveillance du GPMH, qui doit se réunir le 25 juin, devrait donner son feu vert au lancement d'un nouvel appel à candidatures pour reprendre le terminal.