Le 26 mars, à Bruxelles, Voies navigables de France (VNF), gestionnaire du réseau fluvial flamand, et celui de Wallonie ont créé un groupement européen d’intérêt économique (GEIE) afin de « faciliter la réalisation de la liaison européenne Seine-Escaut, notamment des sections transfrontalières ». Cette structure juridique vient en complément de la commission intergouvernementale (CIG) créée entre les gouvernements de Flandres, de Wallonie et de France. « Le GEIE apporte à la CIG une structure juridique et stable pour entreprendre des études et travailler sur les questions transfrontalières de Seine-Escaut », précise Patrick Lambert, secrétaire général de VNF. Depuis le mois de mars, le GEIE s’est déjà réuni plusieurs fois pour commencer à travailler. L’objectif de ce GEIE est de coordonner et d’assurer un suivi sur Seine-Escaut. Il a en particulier pour objet « d’étudier et de proposer à la Commission intergouvernementale Seine-Escaut les moyens pour mettre en œuvre la coordination du financement du projet, la coordination des études et des procédures […], les conditions de l’harmonisation de la tarification sur la section transfrontalière […], les conditions de l’harmonisation de la gestion du trafic. », ont indiqué les créateurs de cette structure lors de sa mise en place.
Le premier sujet abordé a été celui des péages. Si, en France, ce système de taxation existe, il est très faible en Wallonie et inexistant en Flandres. « Nous avons tenu des réunions pour expliquer aux usagers et à nos clients l’intérêt d’un péage sur l’ensemble de la liaison », indique Patrick Lambert.
Le projet Seine-Escaut doit être opérationnel en 2016. En 2006, Seine-Escaut devait ouvrir en 2012. En 2010, son ouverture est reportée à 2016. En quatre ans, le projet est toujours aussi éloigné de son ouverture. Le dialogue compétitif avec les partenaires privés doit se faire dans les prochaines semaines. « Nous sommes prêts », déclare le secrétaire général de VNF. En attendant le feu vert de cette procédure de dialogue compétitif, VNF avance sur d’autres dossiers comme les enquêtes archéologiques.