Le trafic du port de Dunkerque est au total parfaitement stable, ou presque au premier trimestre (10,6 Mt, + 0,1 %), ce qui placerait le port nordiste, si la tendance se prolongeait, en gros, au rang de Calais. Dunkerque rentre dans le peloton français des ports moyens. Cette stabilité apparente s'explique par des évolutions très brutales par rubriques. ArcelorMittal Atlantique et Lorraine ont repris leur activité à plein. Les minerais font plus que tripler de volumes (+ 244 %) avec un effet de reconstitution de stocks. Les charbons à l'importation sont en forme relative (+ 4 %) grâce à la sidérurgie, mais l'activité de transbordement vers la Grande-Bretagne s'effondre (− 76 % à l'export). Les vracs complémentaires retrouvent des couleurs. Au total le poste vracs secs retrouve un niveau plus que correct de 5,7 Mt (+ 59 %). L'arrêt de la raffinerie des Flandres de Total produit son plein effet. Arrêt complet des importations de brut, baisse de 75 % des livraisons de raffinés, mais aussi baisse de l'activité de Rubis Terminal hors hydrocarbures (− 22 %). Le poste vracs liquides s'effondre de 62 % à 1,332 Mt, dont 1,074 Mt pour les hydrocarbures. Hors décision majeure de réindustrialisation de la part de Total, il s'agit d'une évolution structurelle.
Les diverses sont stables, avec une activité non négligeable en conventionnelles (aciers, sucres, cuivres, éoliennes), un marché transmanche encore médiocre, et des conteneurs en baisse à l'import du fait de la perte de Mærsk AE10, et en hausse à l'export grâce à une bonne activité nord-sud et en sortie vers l'Asie.