Le 23 mars, le directeur général du Port autonome de la Guadeloupe, a présenté les dernières avancées sur le projet de grand terminal à conteneurs. Il devrait voir le jour en 2016.
Le projet de Grand terminal à conteneurs n’est pas nouveau. Depuis plusieurs années, le Port Autonome de la Guadeloupe planche sur l’agrandissement de son terminal. Le 1er mars, l’accord formalisé du ministère de tutelle permet de franchir une nouvelle étape. Le projet de grand terminal à conteneurs de la place guadeloupéenne prévoit de construire un terminal en vis-à-vis du terminal actuel avec 700 m de linéaires de quai et une surface de stockage de 45 hectares. En outre, il est prévu d’offrir un tirant d’eau de 16 m pour accueillir les navires de dernière génération. Le financement de ce projet se ferait à hauteur de 70 % par le port. L’État, l’Europe et les collectivités territoriales prenant les 30 % restants.
Avec cet accord, le PAG va pouvoir lancer, dès cette année, la procédure d’appel à projets international pour l’exploitation du futur terminal portuaire. Le calendrier n’est pas encore formellement établi. « Je souhaite que nous prenions notre temps. Nous allons commencer par lancer un complément d’études, un débat public et l’appel à projets. Je veux que nous prenions notre temps pour vendre au mieux ce dossier », confie Laurent Maertens, directeur général du PAG. En effet, avant la fin du premier semestre 2010, la Commission nationale du débat public va être saisie. Cela nécessite la constitution du dossier particulier avec un dossier de saisine et une étude de contexte. Ensuite, la Commission dispose d’un délai de 2 à 3 mois pour rendre un avis sur la forme que le débat doit prendre. « Le débat public pourrait se tenir dans le courant du premier semestre 2011 », indique le directeur général du port.
En 2010, un programme d’études vise à améliorer la définition des caractéristiques du projet et ses impacts et, d’autre part, à préparer le débat public.
« Nos installations actuelles sont proches de la saturation, continue Laurent Maertens, nous avons besoin d’une extension du terminal. » Ce projet s’inscrit dans les changements qui s’opéreront avec la fin des travaux du canal de Panama. « Le nouveau contexte économique avec le canal de Panama dans sa configuration nouvelle va modifier sensiblement les décisions des armements. Nous avons quelques 4 m de boîtes qui transitent dans la région. Après l’ouverture, les études prévoient un trafic de l’ordre de 8 m de boîtes. Nous devons nous positionner pour être en mesure d’offrir une alternative aux autres hubs régionaux. » Les ports de transbordement actuels que sont Carthagène Puerto-Rico ou Kingston ne suffiront plus. Cet « appel d’air du canal de Panama » va permettre à d’autres ports d’entrer dans le concert international, selon la direction du port.
« Entrer dans ce concert international signifie aussi d’avoir une organisation de travail nouvelle », ajoute Laurent Maertens. Le projet prévoit en effet un volet social. « Nous avons écrit des scénarios que nous avons présenté. Les personnels l’étudient mais aucun sujet n’est tabou. » Ce projet de grand terminal à conteneurs signifierait pour la place le doublement de l’emploi portuaire mais aussi un alignement sur les coûts avec les autres hubs régionaux. « Nous nous calquons sur les hubs régionaux. »
