Depuis la mi-octobre 2008, le groupe sidérurgique ArcelorMittal avait suspendu toute dépense d’investissement, et réduit sa production au strict minimum. Celle-ci est restée inférieure à la moitié des capacités jusqu’à la mi-juin 2009. Elle a repris à un rythme soutenu au second semestre, puis après quelques semaines faibles en fin d’année l’ensemble du dispositif ouest européen a repris une activité quasi normale, ou se prépare à la faire (cas de la Wallonie). À Dunkerque, la plus grande usine à chaud du groupe a produit 550 000 tonnes d’acier liquide en mars, soit 100 % de ses capacités. Cependant, prévient le directeur général d’ArcelorMittal Atlantique Heanri-Pierre Orsoni, cette marche à plein régime « répond à la demande apparente forte du marché ». Celle-ci va connaître des cycles courts haut et bas, mais « la demande réelle reste de près de 20 % inférieure à ce qu’elle était avant la crise ». Autrement dit, les clients, en particulier l’automobile, reconstituent actuellement des stocks, et réduiront probablement leurs commandes ensuite. La bonne nouvelle de ce début d’année est la reprise des investissements. Ils sont prévus à hauteur de 60 M€ en 2010, contre 140 M€ avant la crise et moins de 10 M€ en 2009. Le projet « aciérie du futur », qui permet à Dunkerque de passer de 6,7 Mt à 7,5 Mt de capacité sera pour l’essentiel achevé cette fin d’année, avec seulement un an de retard. Le potentiel d’importation de charbons et minerais de l’usine via Dunkerque sera alors proche de 15 Mt. Dire qu’il sera prochainement réalisé est une autre affaire.
Les Ports
ArcelorMittal reprend ses investissements
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